Autres sons de cloches !

mardi 30 mars 2021

 




USA / BIDEN PART À L’ASSAUT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE 


Par Alastair Crooke -  Saker francophone - le 30 mars 2021 


Biden a claironné le mot sacré « démocratie » à maintes reprises, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, dont trois fois rien que dans sa phrase de conclusion ; mais le masque est déjà tombé de ce mythe moralisateur datant des années 1940, qui a longtemps servi aux États-Unis. Les récents événements dans ce pays ont mis en évidence le fait que cette « démocratie » n’est qu’une imposture et ont mis à nu les divisions amères qui se cachent derrière la façade.



La position de l’Amérique en tant que « leader mondial », comme l’a fait observer Stephen Wertheim dans son livre Tomorrow the World, était fondée sur un ensemble de circonstances momentanées et atypiques de l’après-guerre qui ont donné la primauté aux États-Unis ; mais Wertheim poursuit en soulignant que « ces jours d’unipolarité incontestable sont révolus et ne peuvent être rétablis ». L’empire américain est donc dans l’impasse : sa justification morale et politique de superviser un ordre mondial modelé selon ses normes est désormais au-delà de ses capacités (militaires ou financières).


Pourtant, ces « pathologies » originales intégrées au système ne veulent pas disparaitre. Aris Roussinos, éditeur chez Unherd note : « Alors que le mythe utile [de la diffusion de la démocratie s’est transformé en un] dogme, la croyance névrotique selon laquelle la fin de l’hégémonie américaine signifierait le retour de forces obscures s’est tellement enracinée qu’elle limite la capacité de l’Amérique à négocier en tenant compte de la réalité… En effet, il existe des indications inquiétantes selon lesquelles les dirigeants américains croient que la victoire leur est prédestinée, uniquement par ce qu’ils perçoivent de leur propre vertu morale : comme si les victoires de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide étaient fondées sur une idéologie correcte ».


Robert Kagan a récemment « mis le doigt » sur l’impasse : En l’absence du mythe autour duquel l’empire s’organise (maintenant que la démocratie américaine est ternie), la logique morale de toute l’entreprise commence à s’effondrer. Mais Kagan rajoute que l’empire est pourtant nécessaire pour préserver la « démocratie » chez nous : Une Amérique qui se retirerait de l’hégémonie mondiale ne posséderait plus non plus l’impulsion cohésive nécessaire pour préserver l’Amérique, en tant qu’idée, chez elle.


Les mots clés ici sont « les victoires étaient fondées sur une idéologie correcte ». Lors du procès de mise en accusation de Trump, les dirigeants Démocrates de la Chambre des Représentants ont invoqué à plusieurs reprises la menace que le président Trump faisait planer sur « notre démocratie ». La notion de menace envers « notre démocratie » comme argument politique est nouvelle. Elle est apparue récemment parmi les progressistes, devenant un terme courant de l’art politique. Le mot « notre » implique que pour être membre de « leur » démocratie, il faut partager leurs convictions. Si vous n’êtes pas dedans, vous êtes dehors. Et si vous n’en faites pas partie, ils peuvent vous poursuivre parce que vous êtes une menace pour la démocratie.


De plus, alors que Biden montrait, à Munich, sa fidélité au mythe de la diffusion de la démocratie, il a également mentionné la « 4IR » (la quatrième révolution industrielle, un terme très utilisé à Davos pour étayer leur plaidoyer en faveur d’un Grand Reset). Le gouvernement Biden affirme très clairement que le credo qui définit et distingue « notre démocratie » et qui exige la conversion de « notre » pensée et de « notre » action, est la poursuite de l’application des droits de l’homme (c’est-à-dire de la diversité des identités) au monde entier et un engagement primordial à remédier au changement climatique partout dans le monde. Les outils pour entreprendre cette mission rédemptrice impliquent que les États-Unis doivent commander la sphère numérique (et cybernétique), dominer dans l’espace, et assurer une primauté sans réserve des États-Unis sur la technologie de l’IA, en informatique quantique, en robotique, en impression 3D et sur la 5G.


Ainsi, « America is back », et le « Grand Reset » se déploie comme une vision grandiose, on dirait. Cela combine une approche de choc, presque guerrière, pour le développement des technologies de pointe, comme ce fut le cas pour le programme Apollo des années 1960, et pour faire du « climat » le thème central de toutes les sphères d’activité du gouvernement américain. Biden a promis de consacrer 2.000 milliards de dollars à la construction d’une infrastructure nationale « propre ». Cette somme s’ajoute aux 1.900 milliards de dollars du paquet « Stimmie » qui vient d’être adopté par le Congrès.


C’est plutôt simple. Mais il y a un revers à tout cela. C’est que l’administration Biden a précisément l’intention d’utiliser la politique de l’identité, la puissance numérique et cybernétique des États-Unis, les restrictions à l’exportation et à l’importation de technologies – et surtout la « crise climatique » – comme le moyen de réimposer la primauté des États-Unis dans un ordre mondial, avec sa « nouvelle vertu », axé sur le changement climatique... (Extrait de l’article) 



Voir l’article complet ici : 

http://echelledejacob.blogspot.com/2021/03/biden-part-lassaut-du-changement.html#more


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