Autres sons de cloches !

vendredi 19 mars 2021

 


COVID BELGIQUE / COMPTE RENDU DU DR CHRISTOPHE DE BROUWER (*) DATÉ DU 19 MARS 2021 (SEMAINE 11)

(Cliquez sur la photo pour agrandir)


Actualités :

Ne vous laissez pas prendre par la terreur et la culpabilisation qui est brutalement déversée par nos médias de la peur et nos moralistes de 4 sous, car cela ne vise, ni plus ni moins, à nous empêcher de penser librement, à exercer notre bon sens, à préserver notre regard lucide et à prendre du recul. Oui certaines variables sont en augmentation, faiblement, et alors ! Nous allons examiner cela posément au niveau des graphiques, avec 3 graphiques supplémentaires cette semaine.


La censure frappe durement, je me répète. Même des pages officielles de l’Europe sont frappés d’infamie par les pandores FB et autres. L’adresse de la page adr rep orts "point" eu -merci à l’internaute qui me l’a mis en vrai langage de dissidents 🙂 , concernant les effets secondaires des vaccins covid, est refusé par FB parce que dangereuse pour nos mirettes ! Les pages secondaires, dont l'adresse est complètement différente, est partageable. Voilà où on en est.


Dans la mesure où le nombre de vaccins réalisés contre la grippe-inluenza pour cette saison 2020-21 est actuellement plus ou moins comparable, à la grosse louche, en cette mi-mars avec le nombre de vaccins contre le covid réalisé en France et en Belgique, allez sur ce site pour comparer les effets secondaires vaccins grippe-influenza (Influenza vaccine) et vaccins covid (Covid vaccine). Même si cette comparaison n’est pas dénuée de réels et importants biais, la différence est édifiante. Elle est en défaveur des vaccins-covid et cela nécessite une investigation honnête et indépendante à l’initiative de nos Autorités (mais est-ce encore possible pour eux) et non pas ce haro invraisemblable que l’on lit et que l’on retrouve sur les médias de la peur.


En fait, ce manque de transparence nourrit les deux extrêmes, l’une et l’autre faite de peur et d’apocalypse, soit en utilisant la peur du virus, soit celle du vaccin.

Tout cela participe des bourrasques de fakes médiatiques que nous subissons jour après jour. J’ai déjà dit et écrit que les producteurs de peurs, que ce soit chez la « bien-pensance », ou que ce soit chez certains anti-vaccins, ne m’intéressent pas, vraiment pas.

Par contre, une information honnête, loyale et raisonnable, avec un minimum de rigueur sur ce qu’on observe jour après jour, me semble indispensable. Et c’est ce je m’efforce de faire, avec bien d’autres, à ma petite échelle.

Et pour le reste, je vous reporte aux « graphiques 16 » où j’ai fait un large détour portant sur les vaccins.(adresse FB : https://www.facebook.com/christophe.debrouwer/posts/10219134141405850)


Néanmoins, une publication d’intérêt : sur la réponse moindre des personnes âgées au vaccin : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.03.03.21251066v1



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Variants. Les premières données sur mars (8 mars) des variants circulant viennent d’être placée sur le site : https://covariants.org/per-country. En Belgique, par exemple, le variant anglais (501Y) s’est bien installé avec 68 % des séquençages (contre 60 % le 22 février), alors que les variants brésiliens et sud-africains restent à des niveaux bas. Cette image est assez semblable à celle d’autres pays qui nous entourent, comme celle des Pays-Bas où le variant anglais est à 71 % des séquençages. Je rappelle que ce variant montre une résistance partielle au vaccin (plus ou moins accentuée selon les publications), cf mes « graphiques précédents.


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Suite à vos remarques, j’ai finalisé le travail sur la mortalité belge en 2020. Vous trouverez la dernière version ici :

https://www.researchgate.net/publication/350134599_Taux_de_mortalite_standardise_en_Belgique_2020_Standardized_Mortality_Ratio_in_Belgium_2020



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Je me répète encore et encore, mais c’est important. Prévention et prise en charge précoce, surtout de nos aînés, puisque c'est chez eux, quasi exclusivement, qu'une surmortalité générale est observable. Les médecins de première ligne doivent se trouver au chevet de leurs malades et surtout de nos aînés et les prendre en charge sans délai, les traitements existent.


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La poussée saisonnière épidémique de grippe-influenza n’est toujours pas là, mais le virus circule. Le seuil épidémique était presque atteint lors de la semaine 4, le taux est redescendu en semaine 5 et plus encore en semaine 6, a repris un peu en semaine 7, redescendu en semaine 8, légèrement remonté ensuite et encore un peu cette dernière semaine ... (cf graphique 2.2) Donc le virus influenza est présent.


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Notre crise socio-économique se poursuit donc en ce mois de mars sans aucune justification sanitaire, d'autant que nous sommes actuellement en période de sous-mortalité générale franche. Le sacrifice inutile de l’horeca, des métiers du spectacle, des métiers de contact qui connaît partiellement une amélioration, de même que la détérioration de notre espace familial, social, sportif et industriel, sur l’autel douteux d’une science dévoyée se poursuit. Le régime de semi-confinement, la censure, les violences policières, les délations de tant de petits chefs, les condamnations judiciaires, la peur, la culpabilisation, …, rien de tout cela n’est justifiable, vraiment rien.


Ce bulletin-ci est une suite, cela surprendra plusieurs, sans réelle surprise du précédent. Je pointerai les petites modifications de tendances qui causent tant d’émois et de déclarations tapageuses. Les graphiques dynamiques tournent toujours autour de « 0 ». Ils comparent une semaine sur l’autre, s’arrêtent avec la semaine complète (semaine 10 ), c’est-à-dire au dernier dimanche. Ceci permet en outre de consolider les derniers chiffres.

Lorsqu’on examine les données quotidiennes, elles ne montrent aujourd’hui, vendredi, aucune modification significative de tendance, nous sommes toujours en régime hivernal normal. Le printemps est bientôt là, tant mieux 🙂


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Graphiques :


Pour la compréhension : (toujours du lundi au dimanche)

Semaine 07 : du 15 au 21 février

Semaine 08 : du 22 au 28 février

Semaine 09 : du 1 au 7 mars

Semaine 10 : du 8 au 14 mars

Semaine 11 : du 15 mars au 21 mars


La situation reste assez stable depuis fin novembre.


Pour lire les graphiques dynamiques, en bref : compare une semaine à la précédente : ce qui est au-dessus de la ligne 0, montre une augmentation. Ce qui est en dessous montre une diminution. L’augmentation est maximum lorsque elle atteint le niveau +1.

Lorsque la courbe tourne autour de 0, semaine après semaine, comme actuellement, cela montre une situation très stable (minimes modifications d’une semaine sur l’autre).

J’ai expliqué le principe de ces graphiques dynamiques dx/dt, avec mon post du 4 janvier sur MeWe et sur FB: https://www.facebook.com/christophe.debrouwer/posts/10218665434128461



1. Mortalité générale (toutes causes confondues) et mortalité attribuée au covid.

Trois graphiques.


1.1. Mortalité générale, comparée à la mortalité attribuée au covid. Seul graphique avec des chiffres bruts, il permet de visualiser rapidement l’importance d’un problème en santé publique. La mortalité générale est, pour la septième semaine consécutive (semaine 09 : 1-7 mars), largement en dessous de ce qui était attendu pour cette saison : et c’est de plus en plus prononcé (on est donc actuellement en sous-mortalité franche : comme si on était au mois d’août !). On remarque également que la mortalité attribuée au covid reste basse, cette dernière semaine aussi (on est en semaine 11).


1.2. Deuxième graphique concernant la mortalité. Il compare l’excès de décès en mortalité générale par rapport à l’attendu, et le nombre de décès attribué au covid. Il confirme les graphiques précédents. L’anomalie (la ligne vert foncée) reste anormalement basse. Que mesure-t-on ?

J’ai mis en petit pointillé rouge sur ce graphique le taux en % (échelle de gauche) des décès attribués au covid sur la mortalité générale. Cette courbe complète la courbe principale : elle permet de mieux comprendre l’aspect anormal d’un taux de décès attribués au covid qui reste, bien que faiblement, soutenu alors qu’on est en franche sous-mortalité. Dans une telle situation, il est logique que la courbe principale (verte) continue à explorer les abysses et quels abysses ! De quoi sont réellement faits les décès attribués au covid ?


1.3. Dernier graphique dynamique dx/dt. Ici la mortalité attribuée au covid par tranche d’âge. Compte tenu des tableaux précédents, qu’est-ce qu’on mesure, qu’est-ce que cela signifie ? Il n’y a d’ailleurs rien de spécial à signaler pour cette semaine 10 comparée à la semaine 09 : les courbes des aînés sont généralement en dessous de « 0 » depuis quelques semaines déjà. Les '85 ans et plus' le reste, les autres augmentent très légèrement. Tous restent dans un mouchoir de poche. Aucune des courbes ne se démarquent des variations usuelles telles qu’on a pu l’observer cet hiver. Donc rien d’anormal ou de particulier à ce niveau.

La situation sur le plan des décès est et reste favorable. C’est ce constat qui est important.


2. Variables hospitalisations.


2.1. Ce graphique-ci dynamique dx/dt, explore la chronologie des différentes variables « Nouvelles hospitalisations covid », « Nombre d’hospitalisés covid », « Nombre covid en USI », et en pointillé, pour avoir une vue d’ensemble : « cas »/nombre de tests_total et décès attribué au covid. Il explore les variations de la semaine 10 sur la semaine 9. C’est, selon moi, le graphique qui permet le mieux de suivre l’évolution de la situation. La dynamique du taux de « cas » ré-augmente, la mortalité attribuée au covid est stable et basse, l’indicateur « nouvelles hospitalisations » joue au yoyo tandis que les deux autres indicateurs restent stable au-dessus de « 0 ». Les trois indicateurs sont dans un mouchoir de poche près du « 0 ». Donc en soi, oui, une légère augmentation des indicateurs « hospitaliers » mais rien de très particuliers. Cette augmentation se poursuit à bas bruit durant cette semaine, sans plus. Les variations restent peu importantes, donc ne tirons pas de conclusions hâtives.


2.2. Nouvelles hospitalisations attribuées au covid et grippe.

-Le nombre de nouvelles hospitalisations covid reste, cette semaine, toujours relativement stable et assez bas, comme on peut visuellement le constater : 11 nouvelles hospitalisations/ sem/ par 100 000 habitants pour la semaine glissée au 4 mars (soit 1,6 personne par jour par 100 000 habitants).

La poussée épidémique saisonnière de grippe-influenza n’est toujours pas observée, bien que le virus influenza circule manifestement.

-Pour ce qui concerne la relation du sars-cov-2 avec les syndromes grippaux, cela reste très stable depuis des semaines : passant de 20 % (sem 53) à 16 % (sem 01), à 14 %, puis 9 % deux fois, puis 14 %, ensuite 12 %, 23 % , 16 %, 12 % et 19 % cette semaine n°10. Il n’y a donc rien de très particulier, nous sommes dans une variation qui apparaît constante.


2 .3. Regardons comment évolue l’entrée et la sortie hospitalière, attribuées au covid. On remarque très bien le décrochage de la sortie hospitalière dans la phase épidémique d’octobre-novembre et ce, dès le départ. Ce n’est pas le cas actuellement, les deux variables restent accrochée l’une à l’autre, même si, pour le moment, la différence entre les deux, est légèrement positive pour l’entrée.


2.4. Je vous mets un troisième graphique. (Pour comprendre ce graphique un peu particulier : chaque donnée d'une colonne, représentant une variable, a été divisée par la donnée maximum de la variable : ceci permet de rendre les variables comparables entre elles avec une échelle identique. Le 1 est le niveau maximum atteint par la variable considérée. Les données de ce graphique ne commence que lorsque des deuxièmes doses ont été données.)

Ce graphique est peut-être un peu iconoclaste, on verra, mais il appuie ce que je réclamais dans "graphiques 16": il faut absolument nous donner le nombre de nouvelles hospitalisations et hospitalisations lié au geste vaccinal, afin de faire la part des choses dans les tendances, haussières mais de faibles ampleurs, hospitalières. C’est bien parce qu’elles sont de faibles ampleurs que ces données sont d’autant plus importantes. En effet, vous remarquerez que les tendances ‘Nouvelles Hospi’ et ‘Hospi’ décrochent de la tendance "décès" à la semaine 7 (15-21 février), pour suivre la tendance ‘Vaccins’ (1 et 2). Ce n’est pas spectaculaire, mais c’est là.

Est-ce que ceci est signifiant ? Nous devrons suivre cela dans les semaines qui viennent.


2.5. Je vous mets un dernier graphique. Je l’avais déjà présenté en pleine poussée épidémique d’octobre-novembre. Lors de la poussée d’octobre-novembre, nous avions vu la différentielle entre le nombre d’hospitalisations et le nombre de patients en USI fondre au plus fort de la poussée, ce qui semblait logique. Puis dès l’inflexion visible, la phase épidémique rentrant dans son déclin, la différentielle avait augmentée, signant une diminution de gravité. Puis en période de calme, cette différentielle avait lentement diminué pour revenir à des niveaux de juillet-août. Puis a ré-augmenté début février, mais sur un nombre d’hospi faible. Aujourd’hui, cette différentielle est dans cette phase d’augmentation avec un nombre d’hospi faible, signant une gravité moindre. Si nous étions en poussée épidémique, c’est le contraire qu’on devrait voir ? En tout cas, ceci me semble rassurant, les hospitalisations apparaissent actuellement plus bénignes. Et la question du vaccin, cf point précédent, se pose à nouveau. Je propose ce graphique à votre réflexion, personnellement je reste en expectative.


3. Analyse des « cas ».


3.1. Les « cas »/nombre de tests réalisés. Même si cette variable est très critiquable par sa définition (qu’est-ce qu’un « cas » ?), par sa réalisation (PCR) et les chiffres bruts jetés à l’appétit des médias, néanmoins l’évolution du taux peut nous apprendre quelque chose, en gardant un esprit critique sur ceci.

Vous remarquerez deux choses : le nombre de tests qui augmente très brutalement ces deux derniers jours (74 130 tests le 16 mars), il faut remonter au mois d’octobre pour observer un tel nombre de tests. Cependant le taux des « cas »/Nbre_tests se maintient assez bien lors de cette dernière semaine (10). De 5,6 % la semaine dernière, il se trouve à 6,7 % sur la semaine glissée se terminant le 16 mars. Bien qu’en légère augmentation, on reste sur des chiffres bas et favorables. De toute façon, une augmentation aussi brutale de nombre de tests engendre une instabilité des résultats, nous avions analysé cela l’année passée. Soyons patient pour y voir plus clair.


3.2. Le graphique concernant l’évolution dynamique des « nouveaux cas » selon les trois Régions du pays, corrigé par le nombre de tests effectués dans chacune de celle-ci et pour les semaines considérées (9 et 10 ) : le taux de « cas » fait yoyo de façon synchrone pour les trois Régions du pays, il n’y a toujours aucune raison de discriminer une Région par rapport à l’autre, comme c’est le cas actuellement.


3.3. Le graphique dynamique par tranche d’âge des « nouveaux cas », corrigé globalement par le nombre de tests effectués durant la semaine considérée (sciensano ne donne pas les chiffres de tests effectués par tranche d’âge, c’est dommage). Les courbes des classes d’âge de nos aînés restent basses, la diminution s’amortit, mais se maintient. Par contre, la classes des plus jeunes montre une petite augmentation : c’est bien là que, éventuellement, quelque chose se passe, là où l’on sait que ce sera globalement sans réelle gravité, même si des cas malheureux peuvent survenir. Et ceci peut expliquer les graphiques 2.3 et 2.4. Ce De toute façon ces courbes sont dans un mouchoir de poche. Même si on doit l’espérer, on ne peut donc pas encore se prononcer sur l’efficacité du vaccin in concreto, dans un sens comme dans l’autre. Notons que sciensano donne une couverture vaccinale qui se situe à 34 % de la classe d’âge 85 ans et plus (11,5 % pour les 75-84 ans), soit une augmentation franche du nombre de vaccinés, ce que montre fort bien le graphique 2.3.


La conclusion est toujours simple : c’est un bon bulletin, assez stable par rapport aux semaines précédentes, avec une mortalité très basse, c’est cela qui est important. Demain est un autre jour, de quoi sera-t-il fait ? Je ne m’aventurerai pas sur ce chemin. C’est donc un constat de ‘bonne santé’ que l’on fait de semaine en semaine … depuis bientôt 4 mois, malgré nos célèbres prophètes de malheurs, nos médias de la peur et nos politiciens médiocre et sans courage. Quatre mois de restrictions inutiles de nos libertés, quatre mois de destruction de notre tissu socio-économique sans raison valable.



Voir ici : 

https://www.facebook.com/christophe.debrouwer


(*) Christophe de Brouwer est professeur honoraire de l’Université libre de Bruxelles à l’Ecole de Santé Publique ; il fut directeur d’un centre de recherche et responsable de filières d’études, ainsi que président (doyen) de l’École de Santé publique. Il est médecin et docteur en sciences de la santé publique (PhD).



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