Autres sons de cloches !

dimanche 10 janvier 2021

 

Le climat a toujours changé, mais l'homme a tendance à se donner une importance qu'il n'a pas en voulant interférer sur la nature. 

GÉO-INGÉNIERIE ET GOUVERNANCE MONDIALE 

« L’injection de soufre dans l’atmosphère va-t-elle nous sauver du réchauffement climatique ? » Une question soulevée le 10.01.2021 dans la revue Futura Planète. Voir ici : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-injection-soufre-atmosphere-va-t-elle-nous-sauver-rechauffement-climatique-84706/


RÉFLEXIONS À CE SUJET : 

Le 12 mai 2020 David Keith (le chantre de l’ensemencement avec du SO2 de l’atmosphère pour refroidir la planète) est interviewé par le Think Tank gouvernemental américain RFF dédié à la US economy and national security. [3]

Il y explique qu’il ne pense pas qu’il sera possible de trouver un consensus mondial autour de la géo-ingénierie mais qu’en revanche, une coalition de pays dont au moins une superpuissance pourrait être à même de mener à bien le projet.

Il ne parlait pas dans le vide ; le 30 avril 2020, le gouvernement américain a officialisé le financement de projets de géo-ingénierie. En effet le bureau de l’énergie fossile du ministère américain de l’Énergie (DOE) a annoncé allouer 131 millions de dollars pour des projets de recherche et développement (R&D) sur la capture, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS) dans les couches géologiques, procédé de géo-ingénierie.

En parallèle il continue son lobbying ventant ses projets « d’innovation climatique » (nouveau terme marketing pour parler de manipulation climatique) auprès des différents organismes inter-gouvernementaux. Il travaille aussi avec des assurances pour mettre sur pied un système de non-prise en charge par les assurances des catastrophes climatiques si le pays ne participe pas au financement de la géo-ingénierie. [4]

Parallèlement, le Carnegie Council réfléchit aux « Perspectives de coordination mondiale à l’ère des pandémies et des technologies climatiques émergentes ». Cet institut (comme peut l’être l’Institut Rockefeller) nous dit « Dans le même temps, de nouvelles technologies pour modifier le climat font leur apparition, posant leurs propres défis au multilatéralisme. Que pouvons-nous apprendre, le cas échéant, de la réponse mondiale à la pandémie qui pourrait nous aider à gouverner de nouvelles technologies qui modifient le climat ? ».

Oui ! David Keith a réussi à rallier les puissants de ce monde à sa cause.


Les contours de cette fameuse possible coalition sont décrits dans un article [5] publié le 20 avril 2020 sur l’éditeur scientifique Springer (qui a fusionné avec l’éditeur Nature en 2015) sous le titre « Nonstate governance of solar geoengineering research » (Gouvernance non étatique de la recherche en géo-ingénierie solaire). Qui sont-ils ? Les chercheurs et les universités ou autres institutions qui les emploient, les éditeurs universitaires mais surtout les bailleurs de fonds, financiers, entreprises et autres acteurs privés et les organisations intergouvernementales telles que le GIEC. Bien évidement ces recherches se feront avec des expérimentations à petite puis grande échelle, puis dans un second temps intégreront certains états pour l’élaboration de normes et gouvernance. La dynamique de gouvernance est donc déjà envisagée et intègre les acteurs économiques avant d’y intégrer les états. Les enjeux seront donc économiques et en autocontrôle…


Pendant que David Keith rassemble les puissants, entre le 25 et le 28 mars, une équipe de chercheurs de l’université et du Sydney Institute of Marine Science a mené une expérience de géo-ingénierie à côté du récif de Broadhurst au large de Townsville, dans le Queensland. L’expérience, une tentative d’abaisser les températures locales de l’océan et de ralentir le blanchissement des récifs coralliens, a utilisé une turbine modifiée avec 100 buses à haute pression pour pulvériser des milliards de cristaux de sel océanique de taille nanométrique dans l’air. Le principe est fondé sur l’idée que ces cristaux pulvérisés dans les nuages augmenteront la quantité de lumière solaire réfléchie dans l’espace.

Selon le Sydney Institute of Marine Science, les tests ont été financés par les gouvernements du Queensland et de l’Australie. [6]


Quelle est la chose la plus étonnante ? Qu’une expérience de géo-ingénierie a eu lieu ou bien que l’info n’a pas été reprise et que personne n’en a parlé ?


D’autres expériences sont-elles menées ? Si une coalition de pays décide d’agir en dehors d’un consensus mondial, fera-t-elle le choix d’en parler ?


Bill Gates et la démocratie

L’article précédent se terminait sur le constat que des milliardaires s’étaient approprié un bien commun, l’Espace, en multipliant les projets spatiaux et pourraient faire de même avec le climat. La concentration de fortune entre quelques mains est telle qu’il est maintenant possible à des milliardaires d’agir sur l’espace, le climat, la démographie ou la santé en suivant leurs propres convictions. Sont-elles justes ? Sont-elles injustes ? En tout cas elles sont en dehors du débat démocratique.


Ainsi Bill Gates décide qu’il est bon de vacciner des millions d’enfants : alors il le fait. Pense-t-il ainsi ralentir la croissance démographique grâce aux vaccins en faisant baisser la mortalité infantile ! Les parents vont-ils vraiment (comme Bill Gates l’affirme [7]) faire moins d’enfants ce qui alors ralentirait la croissance démographique ? Mais les pays occidentaux sont déjà au-dessous du taux de reproduction de la population ! Quant aux pays à forte natalité, ils ne changeront pas immédiatement ! Cette prétention à influencer directement la démographie mondiale est porteuse d’effets pervers. C’est le cas également pour la régulation du climat et les investissements de Bill Gates dans la géo-ingénierie [8]. Ne nous y trompons pas, il s’agit bien d’investissement, avec promesse de profitabilité. Chevron (leader mondial pétrolier) a également réalisé les mêmes investissements. Il n’est pas un mécène ! 


Mais est-il légitime de réguler le climat ? Les effets de la pollution n’ont pas stoppé les industriels. Les enjeux de la manipulation climatique ne seront pas humanitaires, pas plus que ceux de la manipulation démographique, lesquels sont liés.

Peut-on encore invoquer la démocratie et l’humanisme lorsque les enjeux les plus vitaux échappent non seulement à tout débat mais surtout à toute information sincère ? La mainmise des lobbies visibles ou invisibles constitue un fait. Il est temps d’informer et de s’informer avant que la démocrature ici ou la dictature ailleurs ne fasse définitivement le lit de ceux qui ne nous veulent pas forcément du bien.



Source du texte et des images : https://www.climat-artificiel.com/a28


Voir aussi la vidéo : Trailer 2017 « Vers un climat artificiel ? », ici :  https://youtu.be/Raf-MvOWIIo


Source des photos : https://www.lepoint.fr/environnement/cop21-david-keith-veut-rafraichir-la-temperature-03-12-2015-1986901_1927.php

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-injection-soufre-atmosphere-va-t-elle-nous-sauver-rechauffement-climatique-84706/




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