Le monde des cosmétiques et des produits
d’hygiène est impitoyable et obscur. Autant le déferlement incessant de
nouveaux produits sur le marché de la consommation s’accompagne de campagnes
publicitaires agressives, autant l’acheteur se pose des questions
pertinentes : quelles marques et quels produits choisir ? Peut-on
souffrir d’allergies en utilisant des cosmétiques naturels ou bios ? Contiennent-ils
des ingrédients toxiques et dangereux ? Que signifie : le règlement
REACH, l’effet « cocktail » ?
Être beau ou du moins être regardé comme tel
par la société tout entière constitue un des désirs profonds de tout être
humain, car la beauté s’avère être un atout indéniable.
Dès la plus tendre enfance, tout individu prend
rapidement conscience de l’importance de son apparence physique au sein de sa
famille, et plus tard, dans son milieu social et professionnel. Plus la
plastique d’un individu est avantageuse et conforme aux critères esthétiques
féminins et masculins du moment, plus il acquiert de l’importance aux yeux des
autres. La beauté est automatiquement assimilée à
l’intelligence, la bonté, la santé, l’harmonie...
Si
en plus d’avoir une silhouette fantastique, la personne possède une once de
culture et jouit d’une fortune propre, elle est assurée d’être portée aux nues
dans son environnement social. Tant pis pour les moches, les petits, les
obèses, les pauvres, les non conformes aux attentes des citoyens !
Claude Debussy
en disant « de tout temps la beauté a
été ressentie par certains comme une secrète insulte » avait vu juste.
Les intellos bien pensants ont beau centrer le
débat de l’opinion publique vers l’élégance intérieure plutôt que physique de
l’être humain, le mythe de la beauté et de la jeunesse éternelle a toujours la
cote. Sans conteste, cette logique dominante et impitoyable est réelle.
L’âge avançant, les rides apparaissent et, trop
souvent, l’individu se voit catalogué de vieux ringard, ou de quantité
négligeable au point de perdre toute crédibilité dans son milieu social. À
l’évidence, l’impact psychologique est désastreux sur l’estime de soi.
La majorité des consommateurs croient dur comme
fer aux promesses annoncées par les professionnels de l’esthétique, car les
propagandes ont l’art de fasciner les gens et elles répondent inconsciemment
aux attentes.
La
publicité est originale et surprenante ; elle met en scène les plus belles
créatures, les plus beaux paysages et accessoires afin de capter l’attention et
faire rêver. Inconsciemment, le consommateur s’identifie à cette
représentation.
Entre autres artifices, il est compréhensible
que tout un chacun désire améliorer son apparence en utilisant des produits de
beauté prometteurs !
Les
fabricants de cosmétiques l’ont très bien compris au point qu’on pourrait se
poser la question : n’ont-ils pas contribué un peu à manipuler cette
manière de voir et de penser ?
L’objectif du fabricant s’oppose à celui du
consommateur. En vendant des cosmétiques, le fabricant veut réaliser de
plantureux bénéfices, en les achetant, le consommateur désire par-dessus tout
être beau et rester jeune. Les intérêts sont donc fort divergents.
Pour conserver cette jeunesse tant prisée, pour
être ravissant, sexy, séducteur… ou pour tout simplement s’assurer une hygiène
physique, une quantité impressionnante de produits est appliquée chaque jour
sur la peau : savon, gel douche, shampoing, après-shampoing, dentifrice, crème
pour le visage, le corps, produits de soin divers, maquillages, parfums…
Même le prix élevé de tous ces articles
soi-disant extraordinaires ne freine pas l’engouement des gens. Une population
vieillissante — comme c’est le cas en Europe, en particulier —, désireuse
d’utiliser des produits anti-âge constitue un marché potentiel prometteur. Dès
lors, les entreprises se frottent les mains, car leur avenir est garanti tout
comme leurs bénéfices futurs d’ailleurs.
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