Certaines substances présentant une toxicité aigüe
unanimement reconnue par le monde scientifique ne sont bien entendu plus
admises par les autorités ou le sont dans des proportions bien précisées. Ces
restrictions sont-elles toutefois adéquates et suffisantes ?
Des mesures de cosmétovigilance ont été prises
au niveau européen, mais elles ne devraient entrer en vigueur qu’à partir de
2013.
Les
citoyens sont en droit de se poser la question : pourquoi un tel
délai ? Les responsables ont sans doute de bonnes raisons à opposer, mais
le consommateur qui ne les connaît pas risque tout de même sa peau à terme.
La probité des fabricants n’est pas mise en
cause en particulier, puisqu’en principe et en bonne moralité, ils
observeraient les règlements européens officiels.
Toutefois,
depuis le XXe siècle, il faut déplorer qu’une pratique systématique se soit
introduite dans les habitudes de fabrication. Les substances d’origine
synthétique — émanant surtout de la pétrochimie — sont majoritairement
utilisées dans la composition des produits cosmétiques au détriment de celles
d’origine naturelle. Ces nouvelles substances ne sont certainement pas toutes
mauvaises ou nuisibles à la santé, car pour la plupart d’entre elles, des
études scientifiques auraient été faites et aboutiraient à des résultats
probants et concluants pour la santé.
Malgré tout, il faut déplorer que tous ces
extraits de plantes, d’huiles essentielles, et autres substances d’origine
naturelle, connues depuis la nuit des temps pour leurs effets bénéfiques, aient
été peu à peu écartés des composants de produits de soin par une grande
majorité de fabricants. Pourquoi ? Sans doute pour des raisons purement
mercantiles. L’obsession du profit à tout prix serait-elle devenue peu à peu le
seul critère retenu par les entreprises capitalistes à notre époque ?
Sénèque avait
peut-être vu juste en disant : « Le coupable est celui à qui le crime
profite ».
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