Ce 15 mai 2012, le gouvernement allemand a
donné le coup d’envoi à une importante étude : l’examen des effets des
nanoparticules sur la santé humaine.
Déplorons
toutefois que cette étude soit assurée par BASF, le plus grand groupe chimique
du monde et surtout le principal producteur de nanoparticules. Comment peut-on
admettre que l’entreprise BASF soit chargée de cette enquête alors qu’elle est
nécessairement juge et partie dans cette affaire ?
Pourtant des chercheurs dignes de foi ont
dénoncé les effets dangereux des nanoparticules depuis 2003. Plusieurs études
ont démontré qu’ils pouvaient même endommager l’ADN, sans même pénétrer dans
les cellules. Certains scientifiques, dont entre autres le Professeur Jürg
Tschopp de l'UNIL, Prix Louis-Jeantet de médecine 2008, ont même comparé
les risques sanitaires encourus à ceux de l’amiante.
Aujourd’hui, les nanoparticules se retrouvent
partout dans : l’alimentation industrielle, les confiseries, les
cosmétiques, les médicaments, les vêtements, les matériaux de construction,
l’électronique…
Combien
faudra-t-il de décennies d’hésitations, de tâtonnements des pouvoirs publics et
de morts sur leur conscience pour que les principes élémentaires de précautions
soient enfin adoptés ?
Pensons au cas emblématique de l’affaire
relative au médicament dénommé « Mediator ».
« Au-delà des 500 morts, des 1750 interventions
chirurgicales et des 3500 hospitalisations pour valvulopathies, estimations a
minima comme l'ont bien souligné les experts... des atteintes plus bénignes des
valves liées au Médiator pourraient concerner des dizaines de milliers de
patients….
Pour mémoire, dès 2000, des travaux
américains élucident la cardiotoxicité de la norfenfluramine qui se trouve être
un métabolite à la fois de la dexfenfluramine (Isoméride) et du benfluorex
(Médiator). Néanmoins, malgré une surveillance par le système national de
pharmacovigilance depuis 1990, il faut attendre 2009 et la ténacité d’une
équipe de Brest menée par la Dre Irène Frachon pour arriver à arrêter en France
la commercialisation du Mediator, bien après les autres pays européens.
D'où aujourd'hui, vu l'ampleur
potentielle des dégâts, un parfum de scandale sanitaire flotte. Un scandale
dont se défend par avance l'Afssaps comme l'illustre son « Point
d'information » décliné en six arguments en forme de plaidoyer. »
(Extraits
d’un article paru le 16 novembre 2010 dans the heart.org - Médiator :
l'Afssaps face à un nouveau scandale sanitaire ? de Pascale Solère)
Souvenez-vous du scandale de l’amiante où pour la toute première
fois le 18 décembre 1998, la responsabilité de la Sécurité sociale a été reconnue au sujet des victimes de
l’amiante. De nombreux procès ont eu lieu entre des ouvriers et des
industriels. Un rapport de 2005 émanant du Sénat établissait formellement que l’emploi de l’amiante est responsable de
35 000 décès répertoriés entre 1965 et 1995 en France, et qu’il
risque de causer de 65 000 décès à 100 000 décès entre 2005
et 2025–2030.
Voltaire a dit : « Quand il s’agit
d’argent, tout le monde est de la même religion »
N’oubliez
pas : la prudence est mère de sûreté !
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